2ème SESSION DE l’ANNEE 2021 DU COMITE NATIONAL DE COORDINATION DES ACTIONS DU G5 SAHEL BURKINA FASO

par Diagana Abdoulsalam

La 2ème Session du Comité national de coordination des actions du G5 Sahel s’est tenue le vendredi 21 mai 2021 à Ouagadougou sous la présidence du coordonnateur point focal G5 Sahel, NorbertSouakoKohoun. Outre l’examen des points inscrits à l’ordre du jour, cette deuxième session a été marquée par la présentationaux membres du comité, d’une étude dont l’objectif est de tester la loi de Wagner en rapport avec les dépenses militaires  dans les pays du G5 Sahel.

A la suite de la première session qui a permis d’adopter le Programme de travail annuel budgété (PTAB) 2021 en début d’année, cette deuxième session a permis aux membres de se pencher sur la mise en œuvre des activités dudit programme. Dans son mot introductif, le coordonnateur point focal G5 Sahel a souhaité la bienvenue aux membres, décliné l’ordre du jour, puis  présenter les  nouveaux membres du CNC.

En effet, à la suite du départ du représentant du ministère en charge des affaires étrangères, appelé à d’autres fonctions et de celui du ministère de la sécurité  admis à la retraite, les remplaçants de ces deux membres ont été présentés aux participants. Il  s’agit respectivement de monsieur Arzouma Samson Ouédraogovice-président du CNC, et de l’inspecteur de Police,monsieur Joachim Alain BonziCoordonnateur de la Plateforme de coopération en matière de sécurité (PCMS).

Les travaux de la session ont débuté par la présentation du  rapport d’activitésdu premier trimestre, suivie des échanges. Il en ressort que plusieurs  activités inscrites dans le programme ou hors programme ont  été réalisées et d’autres sont en cours de réalisation. Parmi les activités déjà réalisées on peut citer entre autres : la participationde membres du CNC aux travaux de la 9ème Session du Conseil des ministres et de la 7èmeConférence ordinaire des chefs d’Etat du G5 Sahel au Tchad ; la participationà la 4ème conférence sur le renforcement des relations de confiance entre les FDS et les populations de l’espace G5 Sahel ;la participation à des formations à Nouakchott et au  Mali ; le suivi du programme conjoint Sahel en réponse aux défis COVID-19, conflits et changements climatiques (SD3C), FAO/FIDA/PAM/G5 Sahel + Sénégal ;  le suivi des activités du projet d’appui aux pays du G5 Sahel pour la lutte contre la COVID 19 ; l’organisation d’un atelier national d’amendement du document de politique genre du G5 Sahel en élaboration; l’élaboration d’un plan de stabilisation de l’axe Ouaga-Kaya-Dori ;Celles en cours de réalisation se rapportent essentiellement à une série de formations en techniques d’enquête et en techniques de négociation.

Les échanges qui en ont suivi, ont permis de donner des précisions sur le processus organisationnel des activités en cours de réalisation, de formuler des observations pour leur bonne exécution.De façon générale, les participants ont jugé satisfaisant, le niveau de mise en œuvre du PTAB 2021, au premier trimestre.

Au cours de cette session, les participants ont été édifiés parles résultats d’une étude réalisée par des chercheurs burkinabè. L’étude présentée dans les moindres détails aux membres du CNC par Dr Mohamed TidjanéKinda, chercheur à l’Université Joseph Ki Zerbo de Ouagadougou porte sur le thème «corruption et instabilité de la loi de Wagner : Une approche par les ruptures structurelles des dépenses militaires dans les pays du G5 Sahel ».

Selon Dr Kinda, la principale conclusion à laquelle l’étude est parvenue est que« des efforts sont faits par les pays membres du G5 Sahel parce qu’on a constaté que plus la richesse nationale augmente,plus les dépenses militaires augmentent. Cependant ces efforts risque d’êtreanéantis par le phénomène de la  corruption…nous recommandons une gestion vertueuse au niveau du secteur de la défense et une allocation optimale et efficace des dépenses militaires. »

Del’avis du Dr Kinda, les échanges avec les membres du CNC ont été forts enrichissants et lui ont permis derecueillir des observations pertinentes à même de renforcer les résultats de l’étude.

Le coordonnateur point focal M. Kohoun a félicité l’équipe de chercheurs burkinabè  pour cette initiative qui pourrait contribuer à renforcer  la lutte contre l’insécurité et à promouvoir le développement des pays du G5 sahel en général et du Burkina Faso en particulier, si  les résultats sont exploités à bon escient.

Service de la communication du ST/CNC Burkina Faso

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