CENTRE SAHELIEN D’ANALYSE DES MENACES ET D’ALERTE PRECOCE (CSAMAP) : Les acteurs se penchent sur son opérationnalisation à Ouagadougou

par Diagana Abdoulsalam

Le Secrétariat Exécutif du G5 Sahel (SEG5S), en partenariat avec le Bureau des Nations unies pour l’Afrique de l’Ouest et le Sahel (UNOWAS), a organisé du 21 au 23 septembre 2021, à Ouagadougou, un atelier de réflexion sur l’opérationnalisation du Centre sahélien d’analyse des menaces et d’alerte précoce (CSAMAP) et la première session de son comité de pilotage. Placé sous la présidence du Ministre de l’économie, des finances et du développement, Ministre de tutelle du G5 Sahel, l’atelier tenu les 21 et 22 Septembre 2021 a enregistré la participation du Chef du département défense et sécurité du G5 Sahel, des experts du CSAMAP, des coordonnateurs point focaux des Etats membres du G5 Sahel, des Directeurs des Centres et Instituts d’études stratégiques, des représentants de la plateforme des femmes du G5 Sahel, des représentants du Haut-commissariat des droits de l’homme et des représentants des Partenaires techniques et financiers.

Face aux phénomènes du terrorisme et de la criminalité transfrontalière qui sévissent dans l’espace sahélien,  les chefs d’Etat du G5 Sahel ont jugé nécessaire de doter le G5 Sahel d’un outil de veille, d’analyse des menaces et d’alerte précoce. Ils ont en effet, approuvé lors du sommet tenu le 20 novembre 2015 à N’Djamena au Tchad,  le projet de création du Centre Sahélien d’Analyse des Menaces et d’Alerte Précoce (CSAMAP).

Le  processus de création du CSAMAP  s’est matérialisé avec l’adoption de son texte fondateur le « Règlement portant création, organisation et fonctionnement du CSAMAP ».Initialement prévu pour être installé en Mauritanie, le CSAMAP a été transféré au cours de l’année 2019, au Burkina Faso, pays qui abrite son siège.

Depuis sa création, l’organe rencontre des difficultés qui ne lui permettent pas de se déployer et d’accomplir convenablement sa mission dont la principale est de contribuer à garantir la paix et la sécurité à travers la collecte, l’analyse des données et informations relatives à des menaces à la paix et à la sécurité dans l’espace sahélien et ses environs.

L’objectif de l’atelier de Ouagadougou est de questionner la situation du CSAMAP en toute objectivité afin de trouver des réponses qui lui permettraient d’être véritablement opérationnel. D’où le vœu formulé par Monsieur Souako Norbert Kohoun, Coordonnateur Point focal G5 Sahel et représentant du Ministre de tutelle du G5 Sahel, à l’ouverture des travaux de voir,« sortir de l’atelier des propositions concrètes à même de rendre opérationnel le CSAMAP ».

Tous les intervenants à la cérémonie d’ouverture ont salué le travail abattu par lecoordonnateur du CSAMAP le Colonel-MajorMady Savadogoet l’expertRigombaPassoua, qui ont su animerla vie de l’organe, en dépit des difficultés rencontrées.Le CSAMAP depuis sa création, ont-ils relevé, a réalisé d’importantes activités relatives à l’acquisition d’équipement et l’établissement de relations de coopération avec d’autres centres d’études.En outre, il est en train de réaliser des études dont l’une porte sur la cartographie des groupes armés au Sahel.

Les difficultés relevées par certains intervenants se rapportent entre autres au financement, à la gestion du personnel et à l’organigramme du CSAMAP. Le Général Mohamed ZnaguiSid’Ahmed Ely,chef du département défense et sécurité du G5 Sahel,représentant le Secrétaire exécutif du G5 Sahel après un rappel de l’historique du CSAMAP,  a déclaré attendre beaucoup de cet atelier et du CSAMAP au vu du rôle de «  cerveau » que ce dernier joue dans le système de sécurité du G5 Sahel.

Lereprésentant de UNOWAS,Monsieur EdemBlege, tout enreconnaissant les limites du financement du CSAMAP arenouvelé la disponibilité de son institution à soutenir le CSAMAP dans l’accomplissement de sa mission.

Les travaux de l’atelier ont consisté à l’examen du Règlement portant création, organisation et fonctionnement du CSAMAP ; à la présentation de communications surdes thèmes se rapportant entre autres :aux modalités de collecte, d’analyse et de transmission des données ; à  la collaboration entre le CSAMAP et les autres démembrements du G5 Sahel ; à la prise en compte du genre dans l’opérationnalisation du CSAMAP.

A la suite de l’atelier, les membres du comité de pilotage du CSAMAP ont tenuleur toute première session, le 23 septembre 2021. Ils ont examiné les conclusions de l’atelier d’opérationnalisation du CSAMAP et formulé  des recommandations pour une opérationnalisation effective du Centre.

A l’issue des travaux  de l’atelieret du comité de pilotage,le coordonnateur du CSAMAP s’est dit satisfait des conclusions et des recommandations formulées par les participants. Il s’est associé au président du comité de pilotage, le GénéralMohamed ZnaguiSid’Ahmed Ely,pour lesremercier pour leurs contributions pertinentes à l’opérationnalisation du CSAMAP. Ils ont exprimé leur reconnaissance au Gouvernement burkinabè pour sa sollicitude à l’endroit du CSAMAP et des autres organes du G5 Sahel.

La tenue effective de ces deux rencontres augure,selon le coordonnateur du CSAMAP, Colonel-MajorMadySavadogo, de meilleures perspectives pourson institution qui pourrait monter en puissance « si les recommandations sont effectivement prises en charge par le G5 Sahel et ses partenaires » en vue de la pérennisation des actions du CSAMAP.

Service communication du CNC G5 Sahel du Burkina Faso

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