Une milice traditionnelle burkinabè refuse le désarmement

par g5sahelnow

01 4 6Les « Koglwéogo »  ont tenu une rencontre nationale à Kombissiri, chef lieu de la province du Bazèga, le 22 juin 2016.  A l’issue de cette rencontre nationale, ils ont exprimé leur opposition aux  interdictions annoncées par les autorités burkinabè et portant notamment sur le port des armes sans permis, les sanctions corporelles et les amendes.

Les  Koglwéogo  refusent  de déposer les armes. Ils continueront à  infliger des amendes et battront les éventuels délinquants qui seront  appréhendés ». Pour eux, tant que les voleurs n’arrêteront pas de voler, les Koglwéogo continueront de  faire ce pour quoi ils ont été  installés. « les délinquants) ont tué certains des nôtres au cours d’un affrontement. Leurs motos ont été incendiées, mais Simon Compaoré n’a pas réagi. Je l’ai appelé personnellement au moment des combats et il avait promis des renforts, mais personne n’est venu », a confié Saïd Zongo, chef Koglwéogo de Sapouy.  Pour Boukary Kaboré dit  le Lion,  l’arrivée  des Koglwéogo au Burkina  sonne le retour  de la dignité   des Burkinabè.  «    Au Cameroun ou au  Ghana, on tue et il n’y a pas de vol.  Ici,   au Burkina Faso, on attache et on frappe fort.  Et le vol  est en train de finir.  C’est la façon des  Koglwéogo de régler la  question du vol. Les  Koglwéogo sont  une bonne chose pour le Burkina et je souhaite que  les autorités du pays les  accompagnent. Ce n’est pas la peine d’incriminer les Koglwéogo », a-t-il dit.   A noter que   Boukari Kaboré est le président des « Wibsé », entendez par là le président des Koglwéogo chargés de traquer les voleurs.  « Boukari Kaboré  est un Koglwéogo. Il est un « Wibga ».  S’il y a des coupeurs de route à Pama, j’y irai pour  les attaquer  », a-t-il confié avant de relever que la déclaration du ministre de l’Administration territoriale, de la décentralisation et de la sécurité intérieure,  Simon Compaoré,  relative aux nouvelles mesures, est une erreur.  « La  déclaration du ministre de la sécurité intérieure  a semé la confusion dans la tête des gens.  Je pense que c’était une erreur. Un voleur ne peut pas  être armé d’une   kalachnikov et le ministre va demander   aux Koglwéogo de le poursuivre les bras ballants.  Ce n’est pas possible », a-t-il conclu.  Signalons que certaines délégations ont présenté ce qu’elles ont pu récupérer chez les voleurs. Celle de Tikaré dans la province du Lorum a en effet présenté plusieurs coupures de faux billets de banque d’une valeur de 320 000 F CFA. Des motos ont également été présentées.  Signalons que la rencontre a eu lieu sans la moindre présence d’une autorité administrative, encore moins les Forces de défense et de sécurité.

 

 

Source:  Le Pays 

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