Agir contre Boko Haram dans le bassin du Lac Tchad

par g5sahelnow

AFLes groupes terroristes entravent le processus de coopération entre les pays occidentaux et les pays africains, notamment le groupe Boko Haram. D’où le titre de cette rencontre initiée le 22 juin par l’Agence française de développement (AFD) : « face à Boko Haram, comment agir dans le bassin du Lac Tchad ? ».

Depuis son allégeance à Daesh, Boko Haram, rebaptisé Islamic State’s West Africa (Iswa) s’avère comme un obstacle à la présence française dans la région. Pour l’AFD, ce groupe met au défi la communauté internationale. Ce qui l’oblige et certains chercheurs, militaires à remettre en cause les approches du phénomène armé.

 

Pour l’AFD, « l’insécurité grandissante caractérise aujourd’hui cette région qui voit le plus important déplacement de populations du continent (1,4 million de déplacés en 2015 pour le nord du Nigeria seulement, selon le HCR). Les bouleversements démographiques exacerbant les tensions communautaires, la crise alimentaire et l’absence de perspective pour ces populations appellent une réponse urgente pour en limiter les effets et contribuer à lutter contre Boko Haram ».

L’Agence se pose une série de questions : « comment décrypter la nature, l’évolution et les stratégies de ces groupes armés ? Comment agir pour lutter contre ce phénomène pluriel, à la fois politique et religieux, économique et social ? ».

A ces questions, l’AFD a choisi le journaliste au Monde Afrique Serge Michel pour mener le débat. Il s’agit là de dépasser les limites des interventions internationales face à un phénomène mouvant et ne pas le réduire à une cause « première ». La multidisciplinarité ne suffisant plus. D’où une nouvelle articulation à la fois dans les professions sécuritaires, diplomatiques, humanitaires et économiques, et des échanges plus fréquents entre elles.

Malgré les récentes défaites, Boko Haram continue à narguer les forces nigérianes et à infliger de lourdes pertes à des armées camerounaises, tchadiennes et nigériennes. La région du lac Tchad doit son salut au progrès de la sécurité seul moyen efficace pour lutter contre le délitement du lien social à l’œuvre. A cela s’ajoutent le manque de méthodologie adaptée à ce nouveau phénomène pour continuer le développement, à aider des populations fragiles, à organiser des interventions sécuritaires, humanitaires et le développement.

 

 

 Source: Agence d’information de l’Afrique Centrale

Dernières nouvelles