Communiqué de Presse du dialogue politique de haut niveau

par g5sahelnow

IMG 4034 Le Bureau Régional de ONU FEMMES pour l’Afrique de l’Ouest et du Centre –et le G5 Sahel en partenariat avec le Bureau des Nations pour l’  Afrique de l’Ouest et le SAHEL (UNOWAS) et l’Union Africaine, ont organisé les 21 et 22 février 2017, à Bamako un dialogue politique de haut niveau pour assurer le leadership des femmes dans la prévention et la lute contre l’extrémisme violent pour la consolidation de la paix et la sécurité dans le Sahel.

La cérémonie officielle d’ouverture était présidée par son Excellence Monsieur Modibo Keita Premier Ministre du Mali et Chef du gouvernement. Plusieurs ministres maliens et leurs homologues en charge du genre des pays membres du G5 Sahel ou leurs représentantes, ainsi que les membres du corps diplomatiques et consulaires, des parlementaires étaient aussi présents. En plus des différentes représentantes des cellules nationales de la Plateforme des Femmes du G5 Sahel, on notait également, la présence des représentantes des organisations régionales et internationales et de la société civile, ainsi que d’éminentes expert-es et chercheur-es travaillant sur les questions du terrorisme et de l’extrémisme violent.

Ainsi, la rencontre de Bamako a été l’occasion pour les femmes de partager leurs expériences et faire des recommandations concrètes pour leur inclusion dans tous les processus de Paix, spécifiquement en matière de prévention et de lutte contre la Radicalisation et l’Extrémisme Violent dans les pays du G5 Sahel. En effet ; leurs témoignages ont attesté qu’en plus d’être la cible et victime de la manière la plus brutale, la femme est aussi actrice voire même complice des actes de radicalisation et d’Extrémisme violent. Au delà, des  viols ; mariages forcés ; esclavage sexuel et autres traitements effroyables qu’elles vivent, les femmes sont devenues actrices porteuses de bombes et sont parfois kamikazes. Face à ces tristes réalités, les décisions de lutte et de prévention ne sauraient continuer sans leur participation.

Les conclusions du Dialogue politique ont essentiellement porté sur deux points : 1) une déclaration dite Déclaration de Bamako formulant une série de recommandations en direction des Etats membres; des organisations de la société civile et du G5 Sahel et 2) un document de plaidoyer dressant un ensemble de priorités des femmes réunies au sein de la Coordination Régionale de la Plateforme des Femmes du G5 Sahel à l’ endroit des instances dirigeantes.  

Pour les recommandations, elles s’articulent autour des points suivants :

A L’endroit des Etats :

  1. 1.l’intégration effective des femmes dans le processus de réforme du secteur de la sécurité et dans le curricula de formation des Forces de Défense et Sécurité.
  2. 2.la prise en compte systématique du genre dans les stratégies nationales et régionales de lutte contre la radicalisation et l’extrémisme violent.
  3. 3.la mise en place au niveau national et régional des cadres de concertation entre les organisations des femmes et les organisations religieuses

A L’endroit des Organisations de la Société Civile :

  1. 4.la sensibilisation des femmes, des jeunes, des leaders d’opinion (religieux et chefs coutumiers), la communauté et les médias sur les effets et les conséquences de l’extrémisme violent et de la radicalisation débouchant sur le terrorisme

A L’endroit du G5 Sahel :

  1. 5.l’intégration effective des femmes dans le processus de mise en place de la Plateforme de Coopération en Matière de Sécurité (PCMS)

Il est à rappeler que le dialogue politique de haut niveau intervient après un Forum de trois jours tenu les 18, 19 et 20 Février 2017. Ce sont les travaux techniques de ce forum qui ont servi d’éléments d’entrée au Dialogue. Le forum a été marqué par la présence significative d’une cinquantaine de femmes représentes des cellules nationales de la Plateforme des femmes des Cinq pays du G5 Sahel : Burkina Faso ; Mali, Mauritanie, Niger et Tchad.   A la conclusion du forum, un plan d’actions a aussi été adopte et une coordination régionale mis sur ses fonds baptismaux dont les reines ont été confiées au Burkina Faso pour une année.

Bamako, le 22 Février 2017

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