COVID 19: La lutte contre le terrorisme du G5 Sahel se poursuit sans relâche par visioconférences

par g5sahelnow

Face à la crise sanitaire actuelle qui a paralysé l’économie mondiale et contraint des millions de personnes à rester chez elles, le Programme Sahel de l’ONUDC qui vise à renforcer les systèmes de justice pénale au Sahel, a étendu ses activités en ligne.

Indifférents à la propagation de la pandémie, les groupes terroristes continuent de perpétrer des attaques contre les forces armées et les civils au Sahel.

Grâce à une approche nouvelle et innovante pour fournir son assistance en ligne en matière de sécurité, l’ONUDC continue à soutenir les pays du G5 au Sahel pour lutter contre le crime organisé, le terrorisme et la corruption dans la région.

« Poursuivre et adapter notre assistance dans le Sahel est une priorité car la crise sanitaire s’ajoute à la crise sécuritaire, » a déclaré Alexia Taveau, Coordinatrice du Programme Sahel de l’ONUDC. « Les attaques terroristes et les violences se poursuivent alors que les forces devraient pouvoir être mobilisées pour répondre au COVID-19.»

Les dernières attaques comptent un raid sur un camp militaire à Bamba au Mali le 6 avril, un autre sur l’armée burkinabé à Toeni dans la nuit du 31 mars et une attaque ayant tué près de 100 soldats de l’armée tchadienne, et perpétrée par Boko Haram le 24 mars 2020 – une des attaques les plus meurtrières sur l’armée tchadienne.

Une réunion régionale prévue en mars 2020 entre les Plateformes de Coopération en Matière de Sécurité (PCMS) du Burkina Faso, du Mali, de la Mauritanie, du Niger et du Tchad connus sous le nom de G5 Sahel, pour discuter de modèles standardisés de partage d’informations a dû être annulée en raison de la pandémie COVID-19. L’objectif des PCMS est d’accroître l’échange d’informations policières et la production d’analyses criminelles.

La pandémie de coronavirus menaçant d’aggraver les souffrances des pays déjà en conflit, l’ONUDC a proposé de connecter virtuellement les représentants des Plateformes de coopération en matière de sécurité (PCMS) des cinq pays. 

Les  outils de visioconférence pour le G5 Sahel  ont  permis  de continuer le travail sur l’échange de renseignement, de  développer la confiance entre les partenaires et de renforcer leurs compétences en technologies de l’information et de la communication. Au-delà de ces avantages notoires, le coût environnemental et économique de notre appui est également fortement diminué, » a expliqué Mme Taveau.

Cette initiative a été saluée par le coordonnateur régional de la PCMS du G5 Sahel , la visioconférence est à la fois innovant et pertinent,a déclaré le  coordinateur national du PCMS au Niger. « Nous poursuivons la mise en réseau entre les PCMS des Etats du G5 Sahel et nous avançons dans la mise en place d’un système standardisé d’échange de l’information, tout en gagnant du temps : tout cela se fait en une heure par semaine ! »

La réunion virtuelle a été enregistrée puis envoyée aux PCMS n’ayant pas pu s’y joindre.  Cette évolution vers l’assistance virtuelle offre de nombreux avantages, notamment :

– Rentabilité pour le G5 Sahel

– Gain de temps pour les participants qui n’ont pas à s’absenter de leurs tâches principales

– Faible impact sur l’environnement sans déplacements et événements zéro-papier

– Possibilité d’échanger régulièrement avec des homologues d’autres pays et de renforcer la confiance et la coopération

– Les tutoriels individuels de l’ONUDC sur l’utilisation de ces plateformes en ligne permettent aux agents d’acquérir de nouvelles connaissances en informatique

Cette assistance virtuelle permet des rencontres courtes mais régulières. Entre les réunions, les participants ont le temps de réfléchir et de revenir avec de nouvelles idées, ce qui permettra – à terme – de développer leur propre modèle standardisé d’échange d’informations qu’ils sauront utiliser dès le début et qu’ils pourront expliquer aux autres.

 

 

 

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