L’excision fait encore une victime

par g5sahelnow

excisionUne fillette, âgée de 10 ans a trouvé la mort, à Néma, la plus importante ville du sud-est de la Mauritanie, suite à la pratique de l’excision. L’opération a été pratiquée dans des conditions hygiéniques déplorables, la petite fille a eu des complications à la suite de l’intervention, vraisemblablement une hémorragie aigüe.

Généralement, les fillettes sont conduites par leurs proches chez la chirurgienne traditionnelle du village, une exciseuse, malgré une prohibition formelle. Une plainte contre X a été déposée. La mère de la fille pourrait être accusée de complicité.

En Mauritanie, cette pratique traditionnelle qui conduit à l’amputation du clitoris des jeunes filles est plus ou moins répandue dans plusieurs groupes communautaires (Soninké, Halpular, Maure, et Wolof). Elle est pratiquée généralement au cours de la petite enfance au sein du cercle familial. Afin de lutter et d’éliminer la pratique traditionnelle qui comporte des risques importants pour la santé de la femme : hémorragie, infections pouvant entrainer le décès, stérilité, la Mauritanie a ratifié en 1989 la convention internationale des droits de l’enfant. Elle est prohibée et sanctionnée par une peine pouvant aller jusqu’à trois ans de prison.

Selon l’UNICEF, toutes les 10 secondes, une fille de moins de 12 ans subit une mutilation génitale en Mauritanie. Cela représente 3 millions de petites filles par an. C’est surtout la population rurale peu instruite qui est concernée. Les mutilations génitales sur les femmes n’ont pas de lien avec la religion, contrairement à ce que de nombreuses familles tendent à faire croire. Depuis le début des années 90, des imams ont signé une fatwa contre les mutilations génitales féminines. Mais malgré tout, la pratique perdure.

 

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