Le G5 Sahel renforce l’échange d’information dans la région

par g5sahelnow

onudcLa recrudescence d’attaques terroristes dans la région du Sahel témoigne de l’intensification de cette menace dans la région. L’échange d’information entre les pays du G5 Sahel est donc indispensable pour combattre ce fléau et accompagner la mise en place de nouvelles mesures sécuritaires nationales et régionales.

Dans le cadre de son mandat et en collaboration avec le G5 Sahel, l’Union Européenne et l’agence allemande GIZ, l’ONUDC a organisé une réunion d’experts sur les mécanismes et normes d’échange de l’information au sein de la Plateforme de Coopération en Matière de Sécurité (PCMS) du G5 Sahel, à Nouakchott, Mauritanie, les 24 et 25 octobre 2017.

Cette réunion avait pour premier objectif de définir et d’organiser un dispositif institutionnel d’échange d’information au sein du G5 Sahel et d’adopter des normes d’échange garantissant sécurité et confidentialité.

Le second objectif de cette rencontre était la validation d’une proposition de texte rédigée avec l’appui de l’ONUDC, portant sur l’institutionnalisation des Plateformes Nationales de la PCMS dans les ordres administratifs et les cadres juridiques de chaque pays. Les participants ont pu débattre et s’accorder sur chaque article, afin que le texte reflète les visions et préoccupations des cinq pays. Il est prévu que ce texte soit adapté par chaque pays à son architecture légale, afin qu’il soit adopté dans les meilleurs délais.

Lors de la cérémonie d’ouverture, l’expert Défense et Sécurité du G5 Sahel le Général Mohamed Znagui a salué la présence dans une même salle de représentants de chaque PCMS, ainsi que des points focaux du G5 Sahel au Burkina Faso, au Mali, en Mauritanie, au Niger et au Tchad. Le coordonnateur de régional de la PCMS, le Commissaire Denna, également présent durant les deux jours de réunions, en tant que modérateur, a conduit les discussions, et a permis à la réunion d’atteindre ses objectifs. 

Cette rencontre a été l’occasion pour l’ONUDC de présenter à ses partenaires du G5 Sahel et de nombreux autres acteurs internationaux un logiciel de communication sécurisée, et de former les membres de la PCMS présent sur son utilisation. Il a été convenu que ce système de communication sécurisée devra coexister avec le système I-24/7 d’Interpol, auquel la PCMS est en cours de raccordement. Ainsi, la PCMS du G5 Sahel pourra être pleinement opérationnelle et efficace.

Lors du second jour de réunion, les participants, avec l’aide de représentants de la délégation de l’Union Européenne (UE) en Mauritanie, des responsables du projet de l’UE d’appui au G5S pour la sécurité au Sahel (CIVIPOL), ainsi que ceux du projet allemand de coopération policière (GIZ) se sont accordés sur des recommandations à l’encontre des Ministères de tutelle du G5 Sahel et des autres Ministères concernés, du Secrétariat Permanent du G5 Sahel, ainsi qu’à l’encontre des plateformes nationales elles-mêmes.

Une seconde réunion de suivi est prévue au cours des prochains moins, afin que les membres de la PCMS du G5 Sahel s’accordent cette fois sur les meilleures manières de standardiser l’échange d’information, tout en respectant les normes approuvées lors de la première réunion d’experts.

Créé en février 2014 par les Chefs d’Etat du Burkina Faso, du Mali, de la Mauritanie, du Niger et du Tchad, l’objectif majeur du G5 Sahel est de coordonner les politiques et stratégies de développement et de sécurité des cinq Etats. L’ONUDC a établi un partenariat étroit avec cette institution depuis sa création, tant au niveau de la conception que de l’opérationnalisation de son architecture sécuritaire.

Cette réunion s’inscrit dans le prolongement de ce partenariat, prenant forme au travers du  Programme Sahel de l’ONUDC, qui vise à promouvoir le renforcement des capacités de lutte contre le terrorisme et la criminalité transnationale organisée des autorités de la région à travers des systèmes de justice pénale accessibles, efficaces et responsables. Ce partenariat entre l’ONUDC et le G5 Sahel est rendu possible grâce au soutien du Danemark et des Pays-Bas.

 

 

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