Le secrétaire général des Nations unies visite le Mali

par g5sahelnow

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Le secrétaire général des Nations unies a placé cette visite sous le sceau de la solidarité, une valeur qu’il cultive en se rendant, chaque année, dans un pays musulman et d’y jeûner au moins une journée.

 

Il s’agit donc d’une solidarité avec l’ensemble de la communauté musulmane et singulièrement avec le peuple malien, mais aussi avec les Casques bleus qui aident le Mali  à se stabiliser. Autre cachet particulier que revêt cette visite est qu’elle coïncide avec la Journée internationale des Casques bleus des Nations unies, célébrée le 29 mai de chaque année. En effet, c’est le 29 mai 1948 que le Conseil de sécurité des Nations unies a autorisé la première opération de maintien de la paix : l’organisme des Nations unies chargé de la surveillance de la trêve au Moyen-Orient. En célébrant ce 70è anniversaire sur les terres maliennes, Antonio Guterres témoigne ainsi de sa solidarité aux hommes et aux femmes qui font face à de lourdes pertes et à une instabilité extrême.

Au-delà, le choix est éloquemment illustratif de l’attention toute particulière qu’accorde le patron des Nations unies à la situation qui prévaut dans ce pays Sahélien . Une situation qu’il entend toucher du doigt, en se rendant  dans les Régions de Tombouctou et de Mopti. Et ce sera aussi l’occasion pour lui de démontrer toute sa solidarité aux  forces qui travaillent dans des circonstances très difficiles.

Pour Guterres, «nous vivons un moment clé dans la vie du Mali» où les Nations unies sont sur trois chantiers très importants : la concrétisation totale de l’Accord pour la paix et la réconciliation, l’organisation des élections transparentes et la mise en œuvre du projet de sécurisation des Régions du centre. «Un projet essentiel pour l’unité du Mali», a-t-il commenté, avant d’assurer les  autorités de la disponibilité des Nations unies à travailler avec l’ensemble des acteurs (gouvernement, société civile et forces politiques) pour le succès de ces chantiers. Cependant, a-t-il rappelé, «c’est aux Maliens de construire leur pays, de résoudre leurs problèmes (…). Nous nous sommes là pour appuyer».

Pour le président Ibrahim Boubacar Keïta, c’est «un bonheur» de recevoir le secrétaire général des Nations unies. Le chef de l’Etat a loué l’habitude d’António Guterres de se rendre, chaque fois l’an révolu, dans un pays musulman et d’y jeûner pour dire combien il est conscient de sa mission universelle.

«C’est cela qui nous vaut aujourd’hui cette visite au Mali. Mais pas seulement. Egalement pour témoigner, du haut de sa qualité, toute sa solidarité à l’endroit de toutes ses jeunes vies dédiées à la paix qui servent sous le Casque bleu au Mali. Qu’il ait choisi, symboliquement, de célébrer la Journée des Casques bleu en notre compagnie ici, nous est également très sensible», a souligné le président Keïta.

Pour le chef de l’Etat, le message de Antonio Guterres s’adresse, par-delà le Mali, à l’ensemble de l’humanité, «mais singulièrement à tous les pays du Sahel, agressés aujourd’hui par le terrorisme et tout ce trafic (êtres humains et stupéfiants) dont nous sommes victimes».

Source: l’Essor

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