Lutte contre le Sida : Le Burkina entend être au rendez-vous de 2030

par g5sahelnow

sida burkinaLe Sida reste toujours une réalité au Burkina Faso malgré les énormes efforts de lutte. La forte mobilisation sociale et l’implication des partenaires techniques et financiers a, malgré tout, permis une baisse considérable du taux de prévalence, passé de 7,17% en 1997 à 0,9% en fin 2014 selon le rapport de l’ONUSIDA.

Des acquis ont donc été engrangés, mais, confient les acteurs de lutte contre le sida, d’importants défis demeurent en matière de prévention et de prise en charge globale du VIH et des IST. Et si rien n’est fait, on pourrait assister à un rebond de la prévalence. Pour y arriver, il faut entre autres aboutir à la mise en œuvre des actions de proximité en direction des personnes incarcérées, des enfants, des handicapés, des travailleuses du sexe, et bien entendu des hommes ayant des rapports sexuels avec d’autres hommes, ainsi que les utilisateurs de drogue. Malheureusement, ont constaté les acteurs en charge de la lutte contre le sida, l’environnement social au Burkina reste encore hostile sur les questions de l’homosexualité et du travail du sexe. En témoignent les manifestations de mai 2015 des jeunes du secteur 8 – quartier Sikasso-Cira – et du secteur 4 – quartier Kôkô contre l’homosexualité et la prostitution. A cela s’ajoute la tentative d’introduction d’une loi criminalisant l’homosexualité par certaines formations politiques.

Le rapport ONUSIDA 2015 indique que la prévalence moyenne de l’infection à VIH dans la population générale du Burkina est passée de 1,22% en fin 2011 à 0,9% en 2014 et le nombre de personnes vivant avec le VIH est aujourd’hui estimé à 110 000 dont 94 000 adultes et 21 000 enfants de moins de 15 ans. Parmi ces adultes, on note 55 000 femmes. Le rebond de l’épidémie pourrait avoir lieu au sein des groupes spécifiques à savoir les populations à haut risque (TS, HSH, usagers de drogue…), les populations passerelles (personnel de tenue – militaires- les routiers/transporteurs, orpailleurs/miniers…) et les populations vulnérables (femmes, personnes vivant avec un handicap, enfants…)

Source BURKINA NET

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