Mali: une dizaine de morts dans des affrontements entre groupes rivaux

par g5sahelnow

mopti combats apHuit à dix personnes ont été tuées  au Mali, lors d’affrontements entre groupes armés, a-t-on appris  de sources proches des protagonistes et des services de sécurité.

Des heurts meurtriers avaient déjà opposé en mai le groupe d’autodéfense sédentaire Ganda Izo au Groupe d’auto-défense touareg Imghad et alliés (Gatia, pro-gouvernemental) dans le nord du pays, alors que ces formations font partie des signataires de l’accord de paix au Mali.

« Une milice peule voulait installer une base militaire dans la commune de Gandamia, non loin de la ville de Douentza » (centre nord), a déclaré à l’AFP Ali Ag Bako, un combattant du Gatia joint par téléphone dans la région.

« Nous avons été obligés d’intervenir militairement. Au cours des affrontements, nous avons tué une dizaine d’ennemis et nous avons aussi des prisonniers », a-t-il affirmé.

Démentant « catégoriquement » cette version des faits, le président du Ganda Izo, Mohamed Attaib Sidibé, a affirmé à l’AFP, que le Gatia avait tendu une embuscade à des combattants de son groupe.

« Nos éléments étaient en campagne de sensibilisation près de Douentza dans le cadre du désarmement. Le Gatia a tendu une embuscade et a froidement tué nos éléments, emportant notre bétail, Il y a eu aussi dix prisonniers et des blessés », a affirmé M. Sidibé.

« Nous avons perdu une dizaine de combattants », a précisé Oumar Diallo, un autre membre du Ganda Izo, faisant état d’une tension « très vive » dans la zone et assurant que « ces crimes ne resteront pas impunis ».

Une source de sécurité malienne dans la région a confirmé la mort de « huit à dix combattants du Ganda Izo ». « Parmi les personnes tuées figurent des jeunes Peuls qui avaient quitté les groupes jihadistes pour intégrer le processus de paix », a souligné la même source.

Le nord du Mali était tombé en mars-avril 2012 sous la coupe de groupes jihadistes liés à Al-Qaïda. Les jihadistes en ont été en grande partie chassés à la suite du lancement en 2013, à l’initiative de la France, d’une intervention militaire internationale, qui se poursuit actuellement.

Mais des zones entières échappent encore au contrôle des forces maliennes et étrangères, malgré la signature en mai-juin 2015 d’un accord de paix censé isoler définitivement les jihadistes.

Source AFP

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