Mars, le lac Tchad et la bactérie

par g5sahelnow

melissa microbial strain node full image 2 35fc7Pour les formalistes, le paradoxe doit sembler de taille : « quel lien peut réunir l’exploration de Mars, un centre de recherche sur le nucléaire en Belgique, le lac Tchad et les problèmes alimentaires frappant l’Afrique ? ».

Pourtant, la réponse est d’une simplicité éclatante : il s’agit de la cyanobactérie de type Arthrospira, connue sous le nom de « spiruline » ! Pour vous permettre de comprendre, reprenons un par un les points abordés.

Parmi les nombreux défis à surmonter pour pouvoir envoyer un homme dans l’espace, ceux de son alimentation et de ses déchets. Il faut savoir que pour survivre, chaque humain a besoin, en moyenne, d’1 kg de nourriture par jour auquel il faut rajouter 1 kg d’oxygène et 3 kg d’eau (sans compter les eaux d’hygiène et de lavage).

Ainsi, pour des missions de longues durées dans le désert, dans l’espace ou sur le pôle nord, c’est donc des tonnes de consommables qu’il s’agit. D’où l’idée des grandes agences spatiales d’inventer des systèmes capables de les produire et de les recycler lors du trajet ou en vase clos dans des environnements « hostiles ».
La bactérie

Parmi les projets en cours, le projet MELISSA (Micro-Ecological Life Support System Alternative), lancé en 1989 par l’Agence spatiale européenne (ESA). Scrutant les merveilles de la création, les chercheurs ont eu l’idée d’utiliser un ensemble de bactéries et de plantes afin de récupérer le dioxyde de carbone et les déchets de l’équipage pour en faire de l’air respirable et de la nourriture.

Pour réaliser le projet MELISSA, l’ESA travaille avec de nombreux centres de recherche sur le continent. Parmi eux, le centre de recherche nucléaire de Mol (SCK-CEN), à 50 km d’Anvers en Belgique, travaille depuis plusieurs années sur la culture, en conditions extrêmes, de la spiruline, une cyanobactérie (un embranchement de bactéries autrefois appelée « algue bleu-vert ») pressentie pour être utilisée essentiellement comme nourriture et comme

génératrice de di-oxygène , consommés par les astronautes lors des missions à longue durée nécessitant une certaine autonomie.

 

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