Partenariat entre l’ONUDC et le G5 Sahel : un bilan riche pour le premier semestre 2018.

par g5sahelnow

Webstory 4En mai 2015, les ministres en charge de la sécurité des États du G5 Sahel ont donné mandat à l’Office des Nations Unies contre la drogue et le crime (ONUDC) d’accompagner les experts de cette organisation dans la conception et l’organisation de son architecture sécuritaire, notamment dans les domaines de la lutte contre le terrorisme et la criminalité transnationale organisée.

Depuis, un partenariat solide et multidimensionnel s’est développé entre le G5 Sahel et l’ONUDC afin d’assister les cinq pays (Burkina Faso, Mali, Mauritanie, Niger et Tchad) dans la mise en œuvre de leurs priorités en matière de sécurité, en fonction de leurs besoins.

Dans le cadre de son Programme d’appui à l’opérationnalisation de la Plateforme de Coopération en Matière de Sécurité (PCMS), soumis au secrétariat permanent du G5 Sahel en janvier 2017, l’ONUDC a réalisé un cycle de formations portant sur les enquêtes conjointes. Cette formation de deux semaines, destinée aux policiers spécialisés en matière de lutte contre le terrorisme et le crime organisé, a été réalisée dans chacune des capitales des États du G5 Sahel au cours des derniers mois.

Durant ces deux semaines, les participants ont pu renforcer leurs connaissances théoriques sur le renseignement criminel, en particulier son cycle et son évaluation, sur les techniques de surveillance et de filature et sur les techniques spéciales d’enquête. Ils ont également pu mettre en pratique les compétences acquises au cours de la formation, lors d’exercices de rédaction d’une note d’information, de réalisation de tests de drogue et de simulations de filatures pédestres et motorisées dans les rues de leurs capitales.

Alliant théorie et pratique, l’impact de cette formation est double : elle renforce les capacités des policiers spécialisés de la région afin de mieux prévenir et lutter contre les menaces, et elle forme d’une manière harmonisée, avec les mêmes techniques et procédures, l’ensemble des policiers des cinq pays membres du G5 Sahel afin de faciliter leur collaboration au cours d’enquêtes transfrontalières conjointes.

Outre la mise en œuvre de ces activités, l’ONUDC a également réalisé des visites auprès des différentes antennes nationales de la PCMS afin de faire un état des lieux de leur opérationnalisation, de prendre note de leurs éventuels défis et de soutenir l’échange d’informations. Des progrès importants ont été réalisés en la matière puisque les PCMS échangent régulièrement des informations sécuritaires, formalisées depuis le début de l’année dans un bulletin d’information mensuel produit par la plateforme régionale à partir de renseignements transmis par les cinq plateformes nationales.

Par ailleurs, l’assistance de l’ONUDC au G5 Sahel s’est étendue à la Force conjointe depuis sa création, et plus particulièrement à sa composante police. Depuis décembre 2017, l’ONUDC est un partenaire privilégié pour la conceptualisation et l’opérationnalisation de cette composante police, dont l’objectif est de renforcer la judiciarisation des opérations de la Force. Cette assistance s’est traduite par l’organisation de rencontres de haut-niveau à Bamako en décembre 2017 et à Niamey en avril 2018 et la préparation de documents de travail présentés et adoptés lors de ces deux réunions stratégiques. Dans les semaines à venir, l’ONUDC participera également à des missions collégiales dirigées par le Directeur de la Police du Niger, en sa qualité de Président du Comité Défense et Sécurité du G5 Sahel, afin de soutenir l’opérationnalisation au niveau national de la composante police et d’échanger sur les besoins des Etats en termes de formations et d’équipements.

Les activités mises en œuvre au cours du premier semestre 2018 ont été denses, ont permis aux Etats du G5 Sahel d’obtenir des résultats importants, et serviront de base solide pour la collaboration entre l’ONUDC et le G5 Sahel dans les mois à venir. «  Le partenariat de l’ONUDC avec le G5 Sahel est essentiel et unique » rappelle ainsi le Général Mohamed Znagui, expert Défense et Sécurité du G5 Sahel. 

L’ONUDC coordonne étroitement son assistance avec les autres partenaires techniques et financiers du G5 Sahel en particulier l’Union européenne, Interpol, la coopération allemande (GIZ), et les autres agences onusiennes tels le Haut-Commissariat aux Droits de l’Homme (HCDH), la Direction Exécutive du Comité contre le Terrorisme (CTED) et la Mission Multidimensionnelle Intégrée des Nations Unies pour la Stabilisation au Mali (MINUSMA).

L’assistance de l’ONUDC au G5 Sahel est financée par le Danemark et les Pays-Bas et s’inscrit dans le cadre de son Programme Sahel qui a pour objectif de soutenir les Etats du Sahel dans leur lutte contre le terrorisme et la criminalité transnationale organisée grâce à des systèmes de justice pénale accessibles, efficaces et responsables.   

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