Ce troisième colloque a été l’occasion d’intenses débats sur des thèmes divers, dans l’objectif de cerner encore davantage le thème général qu’est la Radicalisation et l’Extrémisme violent
. En effet, les échanges sur la réforme des systèmes de sécurité, la mutualisation des moyens et des informations, les enjeux juridiques et la réponse légale de lutte, l’intégration de la dimension Droits de l’homme et libertés individuelles, les aspects financiers, la dimension « réseaux sociaux » , l’intégration de la dimension politique et socio-économique dans les approches, autant de sous thèmes dont l’approfondissement a enrichi les participants dans leurs efforts de compréhension du phénomène de la radicalisation, dans leurs efforts de recherche des stratégies appropriées de lutte contre le fléau du terrorisme. Le colloque de Nouakchott , une plus grande prise de conscience est perceptible, de nouvelles pistes de réflexion s’ouvrent pour affiner les stratégies, l’échange d’expériences qui conduit à des engagements concrets des différents acteurs de la société. A Bamako lors de notre 1er colloque sur le même sujet, nous nous étions focalisés sur les causes de la radicalisation et l’extrémisme violent, à Niamey, nous y sommes revenus, et nous sommes allés plus loin, car nous avons abordé les choix stratégiques pour lutter contre la radicalisation et l’extrémisme violent. Nous avons même dégagé des convergences, a indiqué Pierre BOUYOYA.Il a listé ces points de convergence qui sont : 1. L’amélioration de l’état de la gouvernance, 2. La sécurité et la répression des actes terroristes, 3. La communication, internet et réseaux sociaux 4. Le développement inclusif et équilibré 5. L’éducation et la formation. Aujourd’hui à Nouakchott, nous sommes revenus sur certains aspects, car nous les avons jugés importants du fait de leur entière intégration dans la vie Quotidienne du début du 21ème siècle, rendant ainsi d’ailleurs complexe la lutte contre la Radicalisation et l’Extrémisme violent. il convient de noter qu’il y a une progression au niveau de la vision, au niveau des idées et au niveau des perceptions. Au cours du débat, avec vous j’ai été heureux de constater que les pays de la région du Sahel restent mobilisés. Il n’y a pas longtemps, le 6 février de cette année, les Chefs d’Etat du G5 Sahel se sont réunis en sommet à Bamako sur les questions de sécurité, et ont décidé de mettre sur pied une Force conjointe pour lutter contre le terrorisme. Dans la foulée, les experts se sont retrouvés toujours à Bamako pour rédiger un projet de concept d’opérations (CONOPS)a encore ajouté le HAUT REPRESENTANT DE L’UNIONAFRICAINE POUR LE MALI & LESAHEL Les colloques sur la Radicalisation et l’Extrémisme violent qui sont organisés depuis octobre 2016 s’inscrivent dans une série d ‘initiatives que les pays du Sahel, prennent à trois, à cinq ou plus afin de se renforcer mutuellement et être prêts à faire face aux défis du terrorisme, comme le recommandait le Processus de Nouakchott, initié par l’Union Africaine. aucun pays ne peut venir à bout seul de la Radicalisation et de l’Extrémisme violent. Il y a donc nécessité de coopérer, il ya nécessité d’avoir une approche commune, pour enfin l’adapter aux réalités de chaque terroir. Au cours du débat, un constat a été fait : II s’agit de l’implication de tout le monde : populations : les pouvoirs publics, les chefs des communautés de base, les associations des femmes ou des jeunes, les chefs religieux, les structures décentralisées, publiques et privées.