Le président français a demandé à son homologue malien d’organiser une réunion des pays du G5 Sahel

par g5sahelnow

000 ol52d 0Moins d’une semaine après sa prise de fonction, le president  français s’est rendu au Mali où il  promet un engagement militaire  jusqu’à l’éradication des terroristes islamiste.

Le président français Emmanuel Macron, au Mali pour rencontrer les forces françaises de l’opération Barkhane, s’est inscrit dans la continuité de l’action française au Sahel, après s’être entretenu avec le président malien Ibrahim Boubacar Keïta.

 Le président français Emmanuel Macron a affirmé, vendredi 19 mai, à son homologue malien Ibrahim Boubacar Keïta la « détermination de la France qui continuera à être engagée à vos côtés » dans la lutte contre le terrorisme. Une promesse faite à l’occasion de son premier déplacement sur le continent africain qui a satisfaite le dirigeant malien.

Mettant l’accent sur la souveraineté des États de la région, le nouveau chef de l’État a même assuré que « l’opération Barkhane ne s’arrêtera que le jour où il n’y aura plus de terroriste islamistes dans la région ». « S’arrêter avant que l’ensemble de ces groupements terroristes soit éradiqué, c’est créer les conditions d’une reprise dans quelques années », a-t-il justifié lors d’une conférence de presse.

« Très, très bon entretien, s’est félicité le président malien. Très bon contact. Le président Macron est un homme d’une exquise courtoisie et en possession absolue des dossiers. Je pense qu’il sait de quoi il parle. il n’y a pas de comparaison à faire, le président Macron l’a dit lui même, c’est la continuation de belle facture de ce qui a été entreprise en 2013 par le président François Hollande », a-t-il déclaré en exclusivité à France 24.

Cette visite au Mali concrétise un engagement de campagne d’Emmanuel Macron. Il avait annoncé qu’en cas de victoire, il se rendrait au plus vite auprès des troupes françaises engagées au sol dans la lutte contre le terrorisme.

Avant de se rendre auprès des 3 500 soldats français de l’opération Barkhane – qui a succédé à l’opération Serval en 2014 -, Emmanuel Macron s’est entretenu avec le président malien Ibrahim Boubacar Keïta sur la situation dans le pays et la région du Sahel.

Le dirigeant malien a reconnu, lors de la conférence de presse commune, la gravité de la situation, comparant son pays à l’un des principaux « champs de bataille de ce qui est peut-être une troisième Guerre mondiale qui ne veut pas dire son nom ».

« Le problème est en effet loin d’être réglé, car la nature du danger a changé », s. Il rappelle qu’après quatre ans d’engagement militaire français sur le terrain, les groupes terroristes ont « essaimé un peu partout dans le pays après avoir été chassés des villes du nord du pays ».

Les attaques de ces jihadistes ont aussi commencé à viser des zones – comme le centre du Mali et la frontière avec le Niger – jusqu’à présent épargnées. Cette volonté d’étendre géographiquement le conflit s’est traduite, en mars 2017, par le regroupement de plusieurs mouvements terroristes au sein d’un nouveau groupe, baptisé Nusrat al-Islam wal-Muslimin (« Groupe de soutien à l’islam et aux musulmans »).

 Emmanuel Macron a tenu à préciser qu’il comptait accélérer l’effort pour lutter cette menace terroriste. L’une de ses priorités est d’impliquer davantage d’autres acteurs, qu’il soit africains ou européens. Le président français a ainsi demandé à son homologue malien d’organiser une réunion des pays du G5 Sahel (Mauritanie, Mali, Burkina Faso, Niger et Tchad) à laquelle il assisterait personnellement pour élaborer une stratégie commune. Il a aussi réitéré sa demande que d’autres pays – et tout particulièrement l’Allemagne – renforcent leur présence dans la région.

Il doit d’ailleurs, plus tard dans la journée, rendre aussi visite aux militaires allemands, qui sont déjà plus d’un millier, après avoir passé près de six heures avec les soldats français.

Le nouveau président français est également revenu sur l’importance des engagements pris par les acteurs de la région. « Nous devons être exigeants avec nos partenaires sur le respect de la feuille de route politique. Ce que je veux, c’est une exigence renforcée à l’égard des États du Sahel et de l’Algérie, pour que tout ce qui est inscrit dans les accords d’Alger soit appliqué et pour que tous prennent leurs responsabilités », a-t-il détaillé, ajoutant qu’il s’était entretenu au téléphone avec le président algérien Abdelaziz Bouteflika à ce sujet.

 

 

Source France 24 / RFI

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