Extrait de l’interview du Président Mauritanien au Journal le Monde

par g5sahelnow

images dasNous avons bénéficié de l’apport technique de la France, des Etats-Unis, et nous continuons d’échanger des renseignements qui ont été d’un grand apport pour atteindre nos résultats. Nous échangeons également avec les pays de la région.

D’où la création du G5 Sahel associant le Burkina Faso, le Niger, le Tchad, le Mali et la Mauritanie ?

En effet, nous avons beaucoup de points communs : des frontières communes dans une zone qui souffre du trafic de drogue, du terrorisme, des prises d’otages. Il était nécessaire de nous mettre ensemble pour essayer de juguler ces fléaux, stabiliser nos pays, afin de créer les conditions nécessaires à leur développement.


La multiplication des attaques au Mali vous inquiète-t-elle ?

La situation s’est en effet dégradée ces derniers temps parce que le phénomène n’a pas été éradiqué. Les accords d’Alger – signés en  2015 par le gouvernement malien et les groupes rebelles – n’ont pas abouti, il y a toujours des réticences de part et d’autre.

Pour traiter globalement la question sécuritaire au Mali, il faut une approche différente. Ce ne sont pas des casques bleus – dont l’action est limitée – qui peuvent affronter des terroristes et des trafiquants. Ce n’est pas leur rôle. Et leur présence n’a d’ailleurs rien donné et ne donnera rien. Il faut mettre sur pied une force régionale qui s’implanterait dans la région pour combattre de façon radicale et neutraliser les terroristes. Sinon, ils continueront à prospérer et il y aura encore des tas d’accords avec la rébellion qui ne seront jamais mis en pratique.

 

 

Source:  Le Monde

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