Le PATI, un projet pour impacter directement les conditions socioéconomiques des populations

par g5sahelnow
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Lancé en novembre 2019 dans le cadre des interventions du G5 Sahel dans l’espace du Liptako-Gourma, le fuseau centre qui couvre le Niger, le Mali et le Burkina, le Projet d’Aménagement Territoriale Intégré (PATI) vise à agir directement sur le niveau d’offres d’infrastructures économiques et sociales afin de renforcer la résilience des populations de cette zone transfrontalière face à l’insécurité, aux effets des changements climatiques et aux conflits communautaires. Comme l’ont souligné le Secrétaire exécutif du G5 Sahel et le Président de la C3 Sahel qui étaient face à la presse en marge de la cérémonie d’ouverture de la session du COPIL, le programme comporte un ensemble d’investissements et de service aux populations des zones transfrontalières du Burkina-Faso, du Mali et du Niger qui ont été identifiés dans le cadre du Schéma d’Aménagement Transfrontalier Intégré (SATI) élaboré par la faitière des collectivités territoriale de cet espace transfrontalier.

L’objectif général du PATI est de contribuer à améliorer les conditions économiques et sociales de vie des populations de l’espace transfrontalier du Liptako Gourma par un meilleur accès aux infrastructures et services économiques. Selon les termes de référence du projet, cet objectif sera atteint à travers deux (2) principaux objectifs spécifiques qui concernent d’une part, l’accroissement de la productivité agropastorale, la résilience des acteurs et la cohésion sociale dans la zone transfrontalière du fuseau centre, et d’autre part, améliorer l’accès des populations notamment les plus vulnérables (femmes, enfants, déplacés, réfugiés, communautés hôtes et populations mobiles…) de la zone transfrontalière du fuseau centre aux services sociaux de base et aux emplois dans les chaines de valeur de l’élevage. Dans ce cadre, le PATI est mis en œuvre à travers cinq (5) composantes : l’aménagement de la zone pastorale de Tin Djolel ; l’aménagement et équipement de l’abattoir de Tillabéri ; la construction de magasins de stockage d’aliment bétail et leur mise en service à Gossi ; le renforcement du niveau de service du Centre hospitalier régional (CHR) de Dori, enfin, une composante transversale qui consiste en un appui intentionnel en matière de suivi, de contrôle et de gestion à travers, notamment, la formation et le renforcement des capacités des bénéficiaires dans la gestion des infrastructures et installations. Afin de s’assurer de la réussite de la mise en œuvre du projet, le Secrétariat permanant du G5 Sahel qui en assure le portage  a délégué la maitrise d’ouvrage à la Cellule de Coopération transfrontalière décentralisée entre les Collectivités territoriales du Sahel Burkina – Mali – Niger (C3 Sahel).

La Cellule de Coopération transfrontalière décentralisée entre les Collectivités territoriales du Sahel (C3 Sahel) dont le siège est basé à Dori au Burkina a été mise en place en s’inspirant du bon partenariat et de la bonne collaboration entre la commune de Dori et celle de Téra dans le cadre de la mise en œuvre du projet PAEEPA en 2010. C’est ainsi que  neuf (9) collectivités territoriales du Sahel du Burkina Faso, Mali et Niger ont initié un programme transfrontalier commun appelé Initiatives pour l’Intégration des Infrastructures dans le Sahel (IIIRSahel) et pour s’assurer la réussite du programme, il a été mis en place la Cellule de Coopération transfrontalière décentralisée entre les Collectivités territoriales du Sahel (C3Sahel). La Cellule  comprend 9 collectivités territoriales membres dont le Conseil régional de Tombouctou, les communes de Gao et Tombouctou au Mali, les communes de Téra et Tillabéri au Niger, et les communes de Dori, Gorom – Gorom, Sebba et Djibo au Burkina

Dans le cadre de sa mission, la C3 Sahel poursuit plusieurs objectifs qui consiste, entres autres, à entreprendre des actions de coopération transfrontalière au service des populations; à combler les insuffisances en matière d’infrastructures sociales et économiques dans toutes les collectivités concernées de l’Espace IIIRSahel; à permettre aux collectivités territoriales d’assurer pleinement leurs prérogatives pour la promotion du développement régional et local harmonieux et durable; et à promouvoir la mobilité des biens et des personnes. La C3 Sahel qui est accompagnée dans ses fonctions de maitrise d’ouvrage de la mise en œuvre du PATI par une mission d’assistance technique et un bureau de contrôle et de suivi des projets, met en œuvre des initiatives pour renforcer la coopération transfrontalière avec un cadre axée sur le renforcement des échanges d’expériences entre les collectivités territoriales des pays membres de l’UEMOA, la promotion de la paix et la sécurité dans l’espace UEMOA, la promotion de l’intégration régionale à travers la réalisation et la gestion d’équipements pastoraux, d’équipements marchands, d’infrastructure routières et fluviales, d’infrastructures sportives et culturelles; et la  promotion des équipements à énergie positive.

Source (actuniger.com)

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