Opérationnalisation de la composante police de la Force conjointe du G5 Sahel

par g5sahelnow

Atelier de NiameyLe renforcement de la paix et de la sécurité, ainsi que la lutte contre le terrorisme et la criminalité transnationale organisée, ont figuré parmi les priorités exprimées dans la convention portant création du G5 Sahel, signée par les chefs d’Etats du Burkina Faso, Mali, Mauritanie, Niger et du Tchad en 2014.

La dégradation de la situation sécuritaire dans la région a depuis emmené le G5 Sahel à créer en février 2017 une Force conjointe, avec pour mission de lutter contre les menaces du terrorisme et la criminalité transnationale organisée, particulièrement aux frontières poreuses entre ces pays.

En décembre 2017, lors d’un atelier à Bamako, organisé par le G5 Sahel conjointement avec l’ONUDC et l’Union européenne, le cadre conceptuel d’organisation et de fonctionnement de la composante police de la Force Conjointe du G5 Sahel a été établi. Ce cadre conceptuel défini les procédures d’interactions entre les composantes police et militaire de la Force, et le mécanisme du judiciarisation conforme aux lois et procédures applicables à chaque Etat.

Afin de poursuivre sur les avancées de Bamako et de les concrétiser, la Présidence nigérienne du G5 Sahel, soutenue par l’ONUDC, a organisé un atelier sur l’opérationnalisation de la composante Police de la Force Conjointe, du 10 au 12 avril 2018, à Niamey au Niger. Cet atelier a réuni 82 participants, dont 12 femmes, représentants du Secrétariat permanent du G5 Sahel, du commandement de la Force conjointe, des services d’applications des lois des pays du G5 Sahel mais aussi des représentants des partenaires techniques et financiers, tels l’Union européenne, INTERPOL et le HCDH par exemple.

Cet atelier a permis de discuter des modalités d’opérationnalisation de la composante police de la force, telles que décidées lors de la réunion de Bamako, et de l’assistance que peuvent lui apporter les partenaires techniques et financiers internationaux en la matière.

«  La force conjointe a déjà mis en place plusieurs opérations, ne tardons plus, et faisons-en sorte que sa composante police soit également opérationnelle et ce dans les meilleurs délais » a déclaré le directeur général de la police nationale du Niger lors de la dernière journée, tout en remerciant les participants pour les échanges qui ont rythmés les trois jours de l’atelier.

Au terme de cette réunion, les États du G5 Sahel ont adopté plusieurs recommandations établissant la validation des modalités de composition et de rattachement des unités de la composante police à la Force Conjointe G5 Sahel, mais aussi leur interaction avec les Etats et les organisations régionales et internationales, notamment les relations avec Interpol en matière de renseignement.

Pendant l’atelier, un texte sur les principes directeurs des unités d’investigation dans le dispositif sécuritaire et le système de justice pénale a également été présenté par l’ONUDC et adopté par les représentants des pays membres du G5 Sahel. Ces principes définissent la composition de ces unités, mais aussi leur rôle spécifique.

Les participants ont également adopté un texte portant sur les missions du conseiller police de la Force Conjointe au terme de l’atelier. Ce texte précise le rôle du conseiller police, poste qui sera assuré par tous les Etats, à tour de rôle, selon un mandat d’un an renouvelable. Le conseiller police, qui pourra être un policier ou un gendarme, portera assistance au Commandant de la Force conjointe, notamment dans la gestion des aspects liés à l’application des lois et la justice pénale.

Afin de mener à bien sa contribution à la Stratégie intégrée des Nations Unies pour le Sahel (SINUS), l’ONUDC fournit une assistance aux États du G5 Sahel afin de renforcer la chaîne judiciaire et lutter contre les trafics de drogues, le terrorisme, la corruption, la traite de personnes et le trafic de migrants.

      

 

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