Faire face aux défis du changement climatique et à leurs conséquences

par g5sahelnow


Le Chef de l’Etat nigérien,et président en exercice du G5S a au cours du sommet sur la commission du bassin du congo tenu à Brazzaville   édifié ses pairs  sur le lien entre climat et sécurité. L’exemple de Boko Haram sévissant dans le bassin du Lac Tchad, endeuillant les populations et chamboulant le tissu économique est illustratif, selon Issoufou Mahamadou, des effets néfastes du changement climatique sur la sécurité, la quiétude des personnes et la cohésion sociale.

« En effet l’assèchement, progressif du lac Tchad a induit une réduction des ressources et contribué à paupériser les populations, créant ainsi un terrain favorable au terrorisme »,

  Le Président de la République du Niger  a  plaidé en faveur de la réhabilitation du Lac Tchad qui est possible par « le transfert des eaux à travers le bassin du Congo » qui est « l’un des poumons de l’Afrique ». Au-delà de ce plaidoyer, le Président Issoufou Mahamadou a mis en exergue les préoccupations majeures qui se posent à l’Afrique dans la mise en œuvre de l’Accord sur le climat de Paris, un succès qu’il n’a pas manqué de salué au passage. « Malgré l’énorme espoir qu’il a suscité, la mise n
œuvre effective de l’Accord de Paris sur le climat demeure encore un défi persistant. En effet, il est à déplorer que l’équilibre entre l’adaptation et l’atténuation, la définition de mécanismes clairs et performants pour le financement des politiques climatiques des pays en développement, le transfert de technologie et la transparence de l’appui, constituent encore des préoccupations majeures notamment, pour l’Afrique », a-t-il indiqué. Le Président en exercice du G5S d’appeler l’Afrique à agir très vite au risque de voir les choses s’aggraver : « Chaque jour d’inaction, est une occasion de l’aggravation des effets des changements climatiques aux conséquences combien néfastes sur les conditions de vie de nos populations. Ces effets, faudrait-il le rappeler, se traduisent, par la dégradation accélérée des ressources naturelles, la recrudescence des phénomènes extrêmes, tels que les sècheresses à cycles réduits, l’apparition des maladies climato sensibles et les inondations entre autres. Sources principales de la pauvreté, ces phénomènes sont aussi les causes premières de l’apparition d’autres fléaux tels la migration des jeunes, le crime organisé et le terrorisme ». Aussi, a-t-il tenu à saluer la tenue du Sommet Africain de l’Action en faveur d’une coémergence continentale, en marge de la COP 22 à Marrakech, à l’initiative de sa Majesté le Roi du Maroc qui est « la manifestation éloquente et concrète de la volonté de l’Afrique, d’œuvrer collectivement et solidairement pour une Afrique plus résiliente aux changements climatiques ». C’est ainsi qu’il a décliné la feuille de route et l’agenda de la Commission dédiée aux pays du Sahel à l’issue de la rencontre de Marrakech,  et qui conduira d’ici fin 2018, « à l’élaboration et à l’adoption d’un Plan d’Investissements Climatiques pour la période 2018 – 2030, assorti d’un Plan d’Investissements prioritaires 2018 – 2020 ». A Niamey sont donc attendues, du 18 au 19 juillet 2018, une réunion ministérielle précédée par une réunion du Groupe de Travail Conjoint, pour adopter le rapport diagnostique élaboré par les consultants ; du 24 au 26 septembre 2018, les experts et les ministres des pays membres sont attendus pour la validation du Plan d’Investissements Climatiques ; et les 3 et 4 Novembre 2018, se tiendra un sommet des chefs d’état et de gouvernements suivi d’une table ronde pour le financement du Plan d’investissement.

Source A Niamey

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