Les OSC mauritaniennes bientôt bénéficiaires du financement GCERF

par Tiéssira Dembelé
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Après le Mali, le Burkina et le Niger, le Fonds mondial pour l’engagement communautaire et la résilience, en abrégé GCERF, va élargir son financement des Organisations de la société civile (OSC) à celles de la Mauritanie. C’est à travers le partenariat GCERF-G5 Sahel que la Mauritanie arrive sur la liste des pays bénéficiaires du financement de ce fonds mondial. Les autorités mauritaniennes ont d’ailleurs déjà engagé les discussions avec le GCERF pour finaliser le processus et créer le comité de suivi-pays dont le rôle sera déterminant dans le choix des organisations.

C’est dans ce cadre que, en attendant, une rencontre de prise de contact et d’échanges GCERF – G5 Sahel – Ministère des affaires islamiques – Ministères des affaires économiques de la promotion des secteurs productifs, département de tutelle du G5 Sahel en Mauritanie et Organisations mauritaniennes de la Société civile, a eu lieu ce 31 mars au siège du Secrétariat exécutif du G5 Sahel. Objectif : expliquer ce que c’est le GCERF, son mandat, ses méthodes de travail, son mécanisme de financement, sa collaboration avec le G5 Sahel et avec les OSC.

Une 20 aine d’organisations mauritaniennes a répondu à l’appel et la rencontre leur a permis, non seulement d’écouter, mais aussi de trouver des réponses à leurs questions sur les nouvelles opportunités qui s’offrent à elles.

Quelques représentantes d’organisations de la société civile prenant part aux échanges

En Mauritanie, le financement GCERF va cibler les consortiums et organisation individuelles prêtes à mener des activités de prévention et de lutte contre la radicalisation, l’extrémise violent et le crime organisé, la prévention et gestion des conflits liés au pastoralisme. Les zones d’intervention seront définies grâce à une concertation G5 Sahel-Autorités mauritaniennes. La durée des projets sera, minium, de 30 mois, et de 48 mois maximum. Des durées renouvelables en cas de bons résultats.

Cependant, les actions ne devant pas être menées à l’insu des autorités nationales, des pourparlers sont en cours avec les autorités mauritaniennes et un Comité de suivi-pays, composé et de différents ministères concernés par les domaines d’activités ciblés, sera mis en place et il travaillera avec le G5 S et le GCGRF pour étudier les dossiers et faire le tri.  Les premières orientations sures « comment composer un dossier de candidature » ont été présentées aux organisations présentes aux échanges et le directeur-sahel du GCERF les a invités à commencer à s’organiser, à former des consortiums pour être éligibles et se préparer à soumettre leur demande de financement.

Selon M Moctar KANE, « le mot « partenariat », en lieu et place de « bailleur », caractérise mieux les relations entre le GCERF et les organisations qu’il finance. »

Une vue de la salle

Mohamed Abdalahi El BEYDID, président de l’Observatoire mauritanien de lutte contre la corruption et qui travaille également sur l’extrémisme violent, se dit « réconforté par échanges qui auront permis de recueillir les préoccupations et doléances des organisations de la société civile. » « Ils auront permis au G5 de faire comprendre les mécanismes de financement. » « Maintenant, nous savons que nous avons l’appui d’une institution comme le G5 qui est une grande institution et qui accumule les riches et variées expériences de cinq pays. Nous, Mauritaniens, et tchadiens allons bénéficier de ces expériences. » – a-t-il ajouté.

Pour Mohamed Mahmoud El ATTIGH, Membre de la Cellule régionale de lutte contre la radicalisation (CellRad- Mauritanie), « c’est la première fois qu’on trouve ce genre de financement parce qu’il s’agit d’un partenariat, pas de prêts ou le genre de relations auxquelles nous sommes habitués avec les partenaires. Ce qu’on recherche, c’est l’impact sur les populations dans les zones frontalières des pays du G5 Sahel. »

C’est le partenariat GCERF-G5Sahel a servi de base à l’introduction de la Mauritanie dans la liste des pays d’intervention de ce fonds.  Il avait déjà été utile pour la mise en œuvre de la SDS (Stratégie de Défense et de Sécurité du G5 Sahel), du Programme d’investissement prioritaire (PIP-G5 Sahel), surtout en ce qui concerne l’Axe Résilience et Développement Humain.

Les Organisations qui n’ont pas pris part à cette rencontre d’échanges sur les opportunités de financement par le GCERF, pourront avoir plus d’informations auprès du Comité de suivi pays qui sera créé et dirigé par les autorités mauritaniennes. Ils pourront en avoir également auprès du G5 Sahel ou sur le site web du GCERF.

Le GCERF – Fonds mondial pour l’engagement communautaire et la résilience – est un fonds dédié à la prévention de l’extrémise violent. Il connecte les communautés locales aux ressources mondiales en soutenant des initiatives locales qui sont généralement hors de portée des donateurs internationaux.

Tiéssira DEMBELE

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