Face aux attaques terroristes dans le nord du Mali: Ban Ki-Moon préconise une réponse unifiée de la communauté internationale

par g5sahelnow

ban ki moon et ibkDans son rapport trimestriel sur la situation du Mali , le Secrétaire général des Nations Unies salue les avancées sur le plan politique et institutionnel, notamment les préparatifs des prochaines élections.

Ban Ki-Moon a par ailleurs attiré l’attention des acteurs du processus de paix sur l’ampleur des attaques terroristes dans le Nord , avant d’appeler la communauté internationale, notamment les pays du Sahel, à agir de façon concertée.

 Dans le document de 24 pages, le patron de l’ONU a souligné le fait que sur la période couverte par ledit rapport, le nombre des attaques perpétrées contre les forces de défense et de sécurité maliennes et la Minusma a sensiblement augmenté. En effet, si l’on en croit le rapport, les forces armées de défense et de sécurité maliennes ont été attaquées 39 fois, la Minusma 27 fois et une entreprise qui travaille pour la Minusma une fois. .violations du droit international», s’est-il indigné.

De l’avis du Secrétaire général de l’ONU, l’ampleur des attaques terroristes et extrémistes violentes commises au Mali exige une réponse unifiée de la part de la communauté internationale. A défaut, la situation pourrait bien se dégrader et la violence pourrait se propager. Partant, il a exhorté les Etats membres à renforcer la coopération internationale, en particulier celle entre les pays de la région. «J’appuie pleinement l’action menée par la Minusma pour mobiliser les autres pays du G-5 Sahel, à savoir le Burkina Faso, le Tchad, la Mauritanie et le Niger, et d’autres pays voisins et déployer les officiers de liaison demandés par le Conseil de sécurité dans sa résolution 2295 (2016)», a insisté Ban Ki-Moon.
Sur le plan politique et institutionnel, le patron des Nations Unies a salué les avancées enregistrées dans le processus de paix, notamment les préparatifs des prochaines élections.

Le document ne manque pas cependant de souligner les réserves émises par les partis de l’opposition et un certain nombre d’organisations de la société civile qui redoutent des problèmes que soulèveraient des élections dans le Nord du pays, étant donné l’absence d’autorités intérimaires, l’effacement de l’Etat, la persistance de l’insécurité et la difficulté à faire participer les réfugiés et les déplacés. Selon Ban Ki-Moon, le rétablissement de l’autorité de l’État dans le nord du Mali demeure problématique. Car, depuis son dernier rapport en date, le nombre d’agents de l’Etat déployés dans les régions du Nord a diminué de 2%, passant de 35 à 33 %.

«Au cours de la période considérée, les Gouverneurs de Ménaka et de Taoudéni ont pris fonctions et, à la date du 20 septembre, les Gouverneurs de Gao, Ménaka, Mopti et Tombouctou exerçaient leurs fonctions dans leurs régions respectives; le Gouverneur de Taoudéni était quant à lui basé à Tombouctou, et le Gouverneur de Kidal n’a pas encore été déployé en raison de problèmes de sécurité», décrit le rapport.

Aller rapidement à la Conférence d’entente
S’il s’est félicité de l’annonce d’élections prochaines, lesquelles permettront de faciliter le redéploiement de l’Administration dans le Nord du pays, le Secrétaire général de l’ONU a aussi engagé le Gouvernement malien à parvenir à un consensus sur la tenue desdites élections et à faire en sorte que tous puissent y participer, dans la transparence. Mieux, il a lancé un appel aux autorités maliennes afin qu’elles accélèrent la préparation de la Conférence d’entente nationale. Laquelle conférence devrait ‘’faciliter la réconciliation nationale, contribuer à remédier aux causes profondes du conflit et générer un consensus sur la voie à suivre’’. «J’invite le Gouvernement à garantir la tenue d’un large processus de consultation pour la Conférence, avec la participation de toutes les parties prenantes concernées, y compris la société civile, les femmes et les jeunes», a-t-il insisté.
Il ressort de ce rapport que, par rapport à la période précédente, la distribution de l’aide humanitaire a été entravée dans le Nord et le Centre de notre pays en raison des effets de la saison des pluies sur l’état des routes, de l’augmentation du nombre d’agressions contre des agents humanitaires et de la détérioration des conditions de sécurité dans la région de Kidal.
En effet, pendant la période de soudure (juin à septembre), plus de trois millions de personnes, soit 16% de la population malienne, souffraient d’insécurité alimentaire, parmi lesquelles environ 420 000 avaient besoin d’une aide alimentaire immédiate, indique le document.

S’appuyant sur des sources gouvernementales, le rapport révèle que les inondations saisonnières de juillet ont fait 13 morts, entraîné la destruction de 1 500 maisons et concerné plus de 10 000 personnes dans les régions de Gao, Kidal, Koulikoro, Ménaka, Mopti, Ségou, Sikasso et Tombouctou. Or, au 20 septembre, le Plan d’action humanitaire pour 2016, d’un montant de 354 millions de dollars, n’était financé qu’à hauteur de 101 millions de dollars.

 

 

Source: Le Prétoire

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