Le président nigérien Mahamadou Issoufou et son homologue libérienne Ellen Johnson Sirleaf ont décidé jeudi à Niamey de convoquer prochainement un sommet de l’Afrique de l’Ouest et centrale pour combattre le groupe terroriste Boko Haram, a-t-on appris de source officielle à Niamey.
L’annonce a été faite par M. Issoufou au cours d’une conférence de presse co-animée avec la présidente libérienne, également présidente en exercice de la conférence des chefs d’Etat de la Communauté économique des Etats de l’Afrique de l’Ouest (CEDEAO) au terme de sa visite officielle de travail et d’amitié de 24 heures au Niger.
« Nous avons décidé de convoquer dans les prochains jours une réunion au sommet de ces deux régions pour harmoniser davantage les solutions dans le cadre de la lutte contre Boko Haram », a indiqué le chef d’Etat nigérien.
La secte islamiste Boko Haram, qui commet des attaques meurtrières depuis 2009 dans le nord du Nigeria et s’est étendue par la suite à d’autres pays voisins (Niger, Cameroun et Tchad), a fait plus de 20.000 morts et forcé plus de 2 millions de personnes à se déplacer dans les pays limitrophes comme le Niger, selon les estimations de la presse occidentale.
Au Niger précisément, la secte terroriste a commis des attaques meurtrières à plusieurs reprises depuis février 2015 contre des localités du sud-est du pays situées à la frontière du Nigeria, notamment Bosso et Diffa, depuis ses positions nigérianes, qui ont coûté la vie à des centaines de civils et de militaires nigériens et fait des milliers de déplacés au Niger et au Nigeria.
Depuis fin juin, une grande offensive lancée contre la secte par une force multinationale regroupant les armées du Niger, du Nigeria, du Tchad et du Cameroun a permis de réduire les forces de cette organisation terroriste et de reconquérir certaines de ses bases le long de la frontière entre le Niger et le Nigeria et au-delà.
Devant l’expansion manifeste du champ d’action des terroristes, le président nigérien a toujours plaidé pour une mutualisation des forces de la région afin de combattre efficacement ce mal.
« Nous n’avons d’autre choix que de mutualiser nos forces et nos moyens de défense et de renseignement », a-t-il déclaré.
Source: Xinhua