Le Secrétaire Permanent du G5 Sahel participe au lancement du Rapport sur la sécurité transnationale de la Conférence de Munich sur la Sécurité (MSC).

par g5sahelnow

abujaLancement à Abuja au Nigeria le vendredi 29 juin 2019 du Rapport sur la sécurité transnationale de la Conférence de Munich sur la Sécurité. Ce lancement a eu lieu en présence de SEM Muhammadu BUHARI, Président de la République Fédérale du Nigéria, Président en exercice de la CEDEAO et de SEM Roch Marc Christian KABORE, Président du Burkina Faso, Président en exercice du G5 Sahel. On notait également  la présence de Maman Sambo SIDIKOU Secrétaire Permanent du G5Sahel.

Le rapport met l’accent sur quatre principales questions de flux illicites : les marchandises, les personnes, les capitaux et les données. Il aboutit sur la formulation de sept principales recommandations partagées par les différents panélistes :

– Améliorer la disponibilité des données.

– Stimuler l’échange transfrontalier et intersectoriel d’informations.

– Partager les meilleurs pratiques et renforcer les capacités.

– Créer des coalitions plus larges.

– Lutter contre les flux illicites dans les situations de conflit.

– Encourager les poursuites et la dissuasion.

– Tirer le meilleur des innovations technologiques.

Dans son discours au lancement du Rapport le Président en exercice du G5S ahel a souligné que la sécurité transnationale est devenue, surtout ces dernières années, un défi majeur du fait de l’augmentation des mouvements illicites et surtout du fait de l’ingéniosité dont font preuve leurs auteurs. Les mouvements illicites tentaculaires concernent aussi bien le commerce illicite (narcotrafic, trafic des armes légères, etc.), que la traite des personnes et les mouvements illicites des capitaux. Les conséquences de ces phénomènes transnationaux, qui touchent tous nos pays, peuvent menacer dangereusement notre sécurité.

Le Président Roch Marc Christian KABORE a indiqué qu’il est désormais établi que l’économie illicite constitue un frein au développement, parce qu’elle facilite la corruption et bloque les ressources essentielles dont les Etats ont besoin pour renforcer leurs capacités.

ll a ajouté « Par ailleurs, les énormes profits réalisés grâce aux mouvements illicites, alimentent l’instabilité, les violences et les conflits.

Les groupes armés et les terroristes, qui endeuillent les paisibles populations des pays membres du G5 Sahel, et ceux du Bassin du Lac Tchad, sont financés, en partie, par les ressources des mouvements illicites. » 

Le Président du Faso a également souligné que l’’instabilité et les conflits provoqués, alimentés et soutenus par les mouvements illicites s’étendent quasiment, au monde entier puisque l’Amérique latine, l’Europe et le Moyen-Orient sont concernés.

Le phénomène ayant une dimension mondiale, les approches nationales ne suffiront pas à le contenir et à l’éradiquer.

En Afrique de l’Ouest, nous avons mis en oeuvre une réponse collective. Cela s’est traduit par le renforcement de la coopération régionale et le renforcement des mécanismes de gouvernance.

Au niveau du G5 Sahel, c’est le même esprit de coopération contre les menaces transnationales qui est mis en œuvre, a conclu le président  en exercice du G5Sahel

Le lancement du rapport a été l’occasion pour plusieurs Experts de la région sahélienne et plusieurs autres d’échanger sur la problématique de la sécurité transnationale.

Le Secrétaire permanent a participé au panel qui a abordé « la menace des flux illicites pour la sécurité en Afrique de l’ouest et au-delà, avec la participation de SEM Olusegun Obasanjo,

Il  a saisi l’occasion pour rendre une visite de courtoisie aux Chefs d’Etat du G5 Sahel présents à Abuja dans le cadre du 52ème sommet de la CEDEAO. Ainsi il a été reçu par SEM Roch Marc Christian KABORE, Président du Faso, Président en exercice du G5 Sahel ainsi que SEM Issoufou Mahamadou, Président de la République du Niger.

Il a également eu des échanges avec le Dr Ibn Chambas, Représentant spécial du Secrétaire Général des Nations Unies pour le Sahel et l’Afrique de l’Ouest  ainsi qu’avec M. Mayoro Niang, Représentant de la Banque Islamique de Développement (BID) au Nigéria, dont le bureau couvre, entre autres, le Burkina Faso, le Niger et le Tchad.

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