Sauvetage du bassin du fleuve Niger

par g5sahelnow


  Une vue du fleuve Niger KanaziLa conférence climat se poursuit à Paris. Le site du G5 est mobilisé pour vous faire les temps forts de la situation dans l’espace sahélien. C’est en  Afrique du Sud que plusieurs présidents devraient valider le Plan d’investissement climat pour le bassin du Niger. Un plan préparé depuis plusieurs années par l’Autorité du Bassin du Niger (ABN) – qui compte neuf États : Bénin, Burkina Faso, Cameroun, Côte d’Ivoire, Guinée, Mali, Niger, Nigeria et Tchad.

Il faut rappeler que le bassin du Niger nourrit 130 millions de personnes et 180 millions en 2025 selon les projections. Il y a donc urgence à agir car le réchauffement fait déjà des dégâts dans cette région d’Afrique.

L’ABN évalue à un peu plus de trois milliards dollars la somme nécessaire pour répondre aux besoins des populations. Ce plan d’investissement climat a recensé près de 250 actions prioritaires : « Des projets pour bien comprendre les changements climatiques, pour comprendre tout ce qui perturbe notre environnement, et un autre groupe de programmes pour essayer de lutter contre les sécheresses, contre toutes les inondations. Des projets enfin pour avoir de l’eau potable accessible et de qualité », explique Mariam Cissé Sidibé, ambassadrice du programme.

En Guinée, on espère que ce plan permettra de lutter contre l’érosion ces côtes mais aussi, de protéger la source même du fleuve Niger. « Le fleuve Niger prend sa source dans la préfecture de Farana, en Haute-Guinée, détaille Kadiatou Ndiaye, ministre guinéenne de l’Environnement. Et cette Haute-Guinée est en train de subir les effets des changements climatiques avec l’avancée du désert. »

Les épisodes de sécheresse et les inondations font des ravages, confirme Nouradine Zakaria Touré, représentant des populations de la région. Notamment chez les animaux qui, faute de pluie, sont contraints à faire de longues distances pour aller boire au bord du fleuve, où ils entrent alors en concurrence avec les hommes. Un argument parmi tant d’autres, explique ce chef de village, pour aider éleveurs, paysans et pêcheurs à s’adapter au changement climatique

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